Résumé : Qui prend encore le temps, aujourd’hui, de grimper à un arbre, en pleine ville ? D’observer les oiseaux, ou de jouer dans les flaques d’eau après la pluie ? D’aller jusqu’à la mer pour lui rendre un coquillage dont on ne sait comment il est arrivé chez soi ? L’homme qui marche, que l’on apprend à connaître à travers ses balades, souvent muettes et solitaires, rencontre parfois un autre promeneur avec qui partager, en silence, le bonheur de déambuler au hasard.
L’auteur :Jirō Taniguchi est un mangaka japonais né en 1947.
Il débute dans la bande dessinée en 1970 avec « Un été desséché ». De 1976 à 1979, il publie, avec le scénariste Natsuo Sekikawa, « Ville sans défense », « Le vent d’ouest est blanc » et « Lindo 3 ». C’est à cette époque qu’il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment ce
lui de la Ligne claire, va fortement l’influencer.
Dans sa collection Écritures, l’éditeur Casterman a édité ou réédité plusieurs ouvrages de cet auteur, en particulier « L’Homme qui marche », « Le Journal de mon père », « Quartier Lointain » (adapté au cinéma puis au théâtre), puis, en 2004, « L’Orme du Caucase ».
Son dessin, bien que caractéristique du manga, est cependant accessible aux lecteurs qui ne connaissent que la bande dessinée occidentale. Les histoires racontées traitent de thèmes universels comme la beauté de la nature, l’attachement à la famille ou le retour en enfance.
Il est aujourd’hui l’auteur de plus d’une cinquantaine d’œuvres. Il a reçu de nombreuses distinctions dont en 2003 l’Alph-Art du meilleur scénario au Festival d’Angoulême pour le tome 1 de « Quartier lointain », le Prix Canal BD au Festival d’Angoulême 2003 pour « Quartier lointain ». En 2005, il reçut le Prix du dessin au Festival d’Angoulême 2005 pour le tome 2 du « Sommet des dieux ».
Il s’est éteint le 11 Février 2017 des suites d’une « longue maladie ».
Mon avis : je lis que très rarement des mangas car j’ai un réel problème d’orientation dans la lecture (le fait de lire le livre de la fin au début me perturbe et me gâche la lecture). J’avais entendu parler de la disparition de Taniguchi mais je n’avais jusqu’à présent rien lu de lui (dans mes rares escapades dans les mangas…..) et je ne regrette pas d’avoir fait cette lecture.
Les dessins sont d’une précision inouïe : en deux couleurs (noir, blanc et variations de gris), nets, comme faits à l’encre de chine, avec mille détails d’une finesse et d’une délicatesse que j’ai rarement vues.
L’histoire quant à elle est une longue réflexion sur le plaisir de déambuler dans sa vie, dans la campagne, de découvrir chaque jour son environnement que l’on ne voit plus au fil du temps, de prendre plaisir à des petits riens (se baigner, écouter la pluie, les oiseaux) Peu de dialogues, ils sont inutiles, c’est une flânerie, on se laisse bercer à travers les yeux de qui marche, une balade au fil des saisons et du paysage, accompagné de Neige.
On aimerait croiser cet homme qui marche, peut être le croise-t-on parfois si nous aussi nous prenons le temps de marcher, de regarder, d’écouter enfin en un seul mot de vivre….
Ma note : ****
Ciao
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