Bilan de Mai 2018

BILAN MENSUEL

Désormais, chaque mois, je vais faire le bilan du mois passé…. et voici donc le premier

Bilan du mois de Mai 2018

18 livres lus

Mon commentaire : pas mal, car tu es partie une semaine en vacances avec des amies et il ne fallait pas que je sois asociale en m’isolant pour lire, j’ai eu un peu de chance malgré tout car le temps était médiocre…..

Dont :

10 romans

6 romans graphiques

2 BD

Mon bilan :

Mes belles lectures :

Les déraisons d’Odile d’Outremont

Le poids de la neige de Christian Guay-Poliquin

Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre

Agnès Grey d’Anne Brontë

Vers le phare de Virginia Woolf (en cours, dont je mettrais mon billet dans quelques jours) mais dont les 100 premières pages m’ont transportée !

Mes déceptions :

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire de Romain Puertolas

Des deuxièmes lectures :

Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

dont j’ai relu les 6 tomes

Au programme du mois de Juin, je reporte les 5 livres prévus non lus + 12 autres ouvrages (sans compter les envies de dernière minute, les livres pour comités de lecture et club de lecture).

Les beaux jours arrivent, une chaise longue et un livre : 😎

La météo est catastrophique : pas de problème : un fauteuil et un livre : 😋

Les programmes télé sont inintéressants (LGL revient en Septembre et à part quelques films ou docs) : pas de problème un livre : 😍

Ciao

 

La guerre des Lulus – Tome 1 et 2 – 1914 – 1915 de Régis Hautière et Hardoc

 

 

Résumés

Tome 1

Août 1914. L’offensive de l’armée allemande au nord-est de la France jette des milliers de villageois sur les routes. Dans le désordre ambiant, quatre enfants, Lucien, Lucas, Luigi et Ludwig, sont oubliés lors de l’évacuation de leur orphelinat. Bientôt, ils se retrouvent isolés derrière la ligne de front. Livrés à eux-mêmes en territoire ennemi, ils s’organisent pour survivre….

Tome 2

Les lulus se retrouvent avec un soldat allemand devenu leur prisonnier. Contre toute attente, celui-ci s’avère un compagnon conciliant. Un bonheur paisible s’installe dans leur camp au fil des mois tandis que la guerre s’enracine Mais combien de temps une telle parenthèse peut-elle se perpétuer alors que l’horreur rôde si près d’eux….

Ma lecture

J’ai lu à plusieurs reprises des articles élogieux sur cette bd, et comme je ne suis pas réfractaire à aller piocher dans les rayons jeunesse de la bibliothèque et que j’ai aperçu le dernier tome de cette série, je me suis lancée.

Mais mon premier geste, avant de prendre une bd est de regarder les illustrations : pour moi une condition sinéquanone pour ce genre de lecture. Ok tout à faire le style que j’aime, alors je prends les 2 premiers tomes disponibles, je sentais que cela allait me plaire…..

Et me voilà partie pour l’est de la France, en 1914, dans cet orphelinat où, par un concours de circonstances (la guerre n’est-elle pas une sacrée circonstance), 4 garçons d’âges différents (et c’est ce qui fait le charme de leur relation) se trouvent oubliés et ne doivent leur survie qu’à leur bon sens et leur débrouillardise.

Pour faire le bon équilibre un autre « Lulu » va venir se greffer sur la bande, Luce, et ils vont apprendre au fil des jours la guerre….. Va-t-elle durer une semaine, un mois, un an voir plusieurs années ?

J’ai beaucoup apprécié la qualité des dessins qui rendent parfaitement l’ambiance de l’époque, le climat et surtout les visages des personnages et leurs expressions.

Il y a de la fraîcheur, de l’humour, un peu de naïveté entre les 4 Lulus, ils vivent cela comme une aventure, une sacrée aventure, des robinsons du 20ème siècle. Mais la guerre rôde et même s’ils ne voient que les bons côtés de leur situation, la réalité va les plonger dans des décisions à prendre. Ils étaient dans un orphelinat, ils savent ce qu’est l’abandon, la solitude, la tristesse mais à plusieurs on est plus fort et ils vont le prouver.

Pour le deuxième tome, 1915 est là et la guerre est toujours là, elle aussi. Mais ils ont un invité un peu particulier : un allemand, Hans, un déserteur qui deviendra très vite un référent : adulte, il connaît beaucoup d’astuces, il sait comment améliorer leur quotidien, pourra répondre aux craintes, aux peurs de certain(e)s. les rassurera.

Toujours autant de plaisir à retrouver les 5 Lulus et leur co-locataire mais dans ce tome l’ambiance passe du sourire aux larmes, l’ambiance devient plus lourde, plus pesante, plus grave. La guerre n’est pas un jeu, les 5 Lulus vont l’apprendre de façon brutale.

Mais il va falloir affronter des situations bien plus difficiles, à nouveau tout remettre en question….. C’est la guerre et elle s’annonce longue.

En tant qu’adulte je trouve que c’est une façon d’aborder, pour des enfants, la première guerre mondiale de façon très réaliste, sans tomber dans le niais mais sans également tomber dans le dur, ou en occultant certains côtés d’un conflit. Tout le monde n’est pas gentil, tout le monde n’est pas méchant. Les situations sont plausibles, il y a pour les lulus des événements qui vont les projetera dans le monde des adultes avec rudesse mais toujours avec l’amitié en fond qui va les aider à tenir.

J’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre, j’ai souri, j’ai été émue, j’ai envie de les retrouver, vite très vite et connaître leur devenir à ces 5 Lulus.

Allez jeter un oeil parfois dans les bd jeunesse, il y a des petites perles qui peuvent vous plaire…..

Mon avis : ❤❤❤❤

Editions Casterman – Tome 1 : 52 pages/2013 – Tome 2 : 62 pages/2014

Ciao

Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre

COULEURS DE L'INCENDIE

Résumé

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Couleurs de l’incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, où l’on retrouve l’extraordinaire talent de Pierre Lemaitre.

Ma lecture

Madeleine, oh Madeleine, si douce, si soumise dans Au-revoir là haut, premier tome de cette trilogie (et oui maintenant c’est clair le troisième opus est annoncé sur la quatrième de couverture), vous voilà en mode revanche, vengeance, déterminée et jusqu’au « boutiste ». Qui l’aurait cru quoiqu’à la fin du premier tome, vous aviez montré le bout de votre nez ne vous laissant pas abuser par votre mari, ayant obtenu ce que vous vouliez, vous preniez en mains votre destin. Vous viviez confortablement, sans soucis majeur, oui mais voilà :  il ne fallait pas toucher à Paul, votre fils de 7 ans, la prunelle de vos yeux, la vengeance d’une mère peut être terrible et vous allez mener celle-ci froidement, sans aucune compassion pour ceux et celles qui lui ont fait du mal ainsi qu’à vous, ceux qui vous ont trompée, manipulée, abusée, mais aussi on réduit à néant le patrimoine de la famille Péricourt dont vous étiez la détentrice.

Quel conteur, Pierre Lemaitre, 535 pages qui vous tiennent en haleine,  quel documentaliste, tout est plausible, parfois actuel (je pense aux magouilles politiciennes, journalistiques et bancaires), les rouages sont bien huilés, tout s’enchaîne implacablement : une fois ouvert le livre, on ne le lâche pas. Il nous entraîne là où il a décidé de mener l’intrigue. Il plante le décor : nous sommes dans l’après-première guerre mondiale, l’ambiance, les musiques, le quotidien des personnages sont bien rendus. On entre dans la danse, on regarde, on écoute, on savoure.

Seul petit bémol, mais c’est le problème des histoires sur plusieurs tomes, c’est qu’avec le précédent roman, on avait découvert le style de Pierre Lemaitre, sa manière de faire, d’écrire et en ouvrant le deuxième on s’attend à la même verve, le même élan, il y a moins l’effet de surprise. Par contre à la différence d’autres auteurs il n’y a pas de sentiment d’ennui, de répétitions, de copier-coller. Il sait rebondir, il mène cela d’un train d’enfer mais sans arrêt prolongé, il sait où il va et nous arrivons à la fin un peu essoufflés d’une telle aventure.

Nous refermons à la veille de la deuxième guerre mondiale : les prémices sont là, les bases sont lancées, qui sera au coeur du troisième et dernier épisode de cette flamboyante histoire…… Et bien il va falloir attendre et guetter mais faisons confiance à Pierre Lemaitre.

Mon avis : ❤❤❤❤

Editions Albin Michel – 535 pages – Janvier 2018

Ciao