Au retour d’une expédition de vol à l’étalage avec son fils, Osamu recueille dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même et qui lutte pour survivre dans le froid glacial. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu’elle comprend que ses parents la maltraitent.
Malgré leur pauvreté, les membres de cette famille semblent vivre heureux, jusqu’à ce qu’un événement inattendu ne révèle leurs secrets les plus terribles…
Ma lecture
Je viens de finir ce livre et je suis tellement émue par ce roman qu’il faut que je vous en parle tout de suite….. Ma façon à moi de mettre sur le clavier toute l’émotion que je ressens en éteignant ma liseuse.
Choisi parce qu’il sort très prochainement sur les écrans (palme d’or au Festival de Cannes 2018 et maintenant je sais pourquoi) et que j’avais entendu à cette époque que la palme était grandement méritée, il était dans la liste des films que je voulais voir.
Je ne peux rien vous dévoiler sur l’histoire car il s’agit d’un très court roman et le résumer c’est en dévoiler très vite l’intrigue. Chers lecteurs, chères lectrices, il va falloir vous contenter du résumé…..
Il y est question d’amour, de beaucoup d’amour, de solidarité, d’entraide, de famille, de générations, de folie mais aussi de souffrances, de violence, d’abandon, de fratrie, de parents.
Comme souvent dans ce type de récit, comme souvent dans la littérature japonaise, voire asiatique, cela commence doucement, d’une situation banale, parfois un peu ubuesque, on se demande où l’on a mis les pieds, qui est cette famille qui vit en marge de la société, qui vit de rapines, vols mais toujours sans violence. Leur « petite entreprise » est bien rodée et ils sont unis comme les doigts de la main. Comme l’indique le résumé, ils recueillent un oiseau tombé du nid, allège ses souffrances et lui font une place au milieu de leur humble maison. Et puis……
J’ai fini ma lecture complètement bouleversée, touchée avec dans la tête beaucoup de d’interrogations sur le thème de la famille, l’amour familial, sur l’humanité qui transpirent de ce récit.
Oui je sais je vous mets l’eau à la bouche mais je ne peux pas en dire plus. je n’ai pas facilement des coups de cœur mais là, en une centaine de pages, l’auteur nous embarque dans une histoire incroyable dont j’ai hâte de découvrir l’adaptation cinématographique et de découvrir le traitement qu’en a fait le réalisateur.
L’écriture est fluide, simple, cela se lit très facilement, on plonge très rapidement dans le quotidien de cette famille, on partage leurs repas, leur philosophie et puis brusquement mais à petites doses, on comprend que les apparences (encore une fois) sont trompeuses.
Pas de grandes envolées poétiques, non simplement le récit de vies de notre époque, c’est habilement construit, distillé, tout tient dans la manipulation dont fait preuve l’auteur pour se jouer de son lecteur.
Mais où ai-je mis les yeux, bien sûr il y a des petits détails troublants, ce n’est pas du tout ce que je pensais, imaginais, mais bien plus, plus fort…. On passe d’une narration d’une vie loufoque, border line mais douce, faite de pleins de petits moments de bonheur, d’espièglerie qui va se révéler une vie où les règles ne sont plus ce qu’elles doivent être, à ce que l’on a l’habitude de voir mais où chacun a sa vraie place et reçoit ce qu’il est en droit de recevoir, d’attendre et de donner.
Cette lecture me confirme qu’il n’est pas nécessaire d’en faire trop, que tout tient dans la façon de porter un regard autour de soi, d’imaginer au-delà des apparences, de combattre certaines idées reçues, que l’humanité peut être là où on ne l’attend pas. La construction est parfaite, l’histoire nous prend au cœur, aux tripes, je vais la garder longtemps en mémoire.
Je ne vous en dis pas plus, je vous conseille comme toujours de lire avant de voir l’adaptation au cinéma (il sort le 12 décembre), bien sûr l’intrigue vous sera connue mais je pense que la magie opérera une deuxième fois avec moi et je fais confiance au cinéma japonais pour m’émouvoir.
Je vous mets la bande-annonce d’ailleurs, simplement pour vous « appâter », si ces quelques mots ne vous ont pas convaincu…..
Ils étaient allés ensemble à la mer. Ils avaient vu, ou plutôt entendu, un feu d’artifice. Ils avaient fait un bonhomme de neige. Cela suffisait. Il ne pouvait espérer plus, ou alors, le ciel le punirait. C’est ce qu’Osamu se disait. (p123)
Mon avis : 📕📕📕📕/📕 COUP DE ❤
Merci aux Editions JC Lattes et NetGalleyFrance pour cette lecture
Traduction de Corine Atlan
Editions JC Lattes – 22 novembre 2018 – 127 pages
Ciao
Bah moi je dis bravo ! Où vais-je trouver ce petit bijou ? Et moi aussi je veux voir le film !
J'aimeJ'aime
Je pense que je verrai très certainement le film ! 😉 Merci pour ce coup de coeur.
J'aimeAimé par 1 personne
[…] Mumu dans le bocage Claudia & Mes écrits d’un jour Eimelle & Lettres expres […]
J'aimeJ'aime
Je vais voir le film ce week-end ! C’est vraiment un roman ou c’est un livre qui a été sorti exprès à la sortie du film ?
J'aimeJ'aime
Je ne sais pas si le film est l’adaptation du roman….. Mais en tout cas le thème traité est particulièrement intéressant et la forme aussi car rien n’est révélé. Certaines incohérences, situations laissent penser que cette « famille » est hors norme et c’est au fil du récit que l’on connait la vérité. Je vais voir le film la semaine prochaine. J’ai hâte 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
j’ai vu l’affiche du film, il me tente d’autant plus!
J'aimeAimé par 1 personne
Alors me concernant, l’enthousiasme est très modéré. Je n’ai pas trouvé l’histoire crédible, comment ces fausses identités peuvent-elles vraiment perdurer sans éveiller le moindre soupçon ? Des passages m’ont touchée, mais je ne suis pas parvenue à adhérer à ce côté rocambolesque de l’histoire…
J'aimeAimé par 1 personne
Je suis allée au-delà pour ma part, ce que j’ai aimé finalement c’est la réflexion sur le sens du mot famille ….. Celle du sang ou celle que l’on se construit. Peu importe la crédibilité cela porte à réfléchir. 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
Je pensais aller voir le film. Peut-être choisirais-je le livre grâce à toi. Merci.
J'aimeAimé par 1 personne
comme souvent dans la littérature japonaise
J'aimeAimé par 1 personne
[…] précédent film de Koré-Eda Hirokazu, Une affaire de famille dont j’avais également lu le roman mais j’aimé le jeu de Catherine Deneuve, un film tout à son image, j’ai aimé les […]
J'aimeJ'aime