
«Et si je ne suis pas sûre de la puissance de mon cerveau, je suis tout à fait certaine de celle de mon cœur.»
Virginia Woolf
Virginia Woolf
Les lettres les plus aériennes et audacieuses d’une icône de liberté et d’indépendance. Auteure incomparable, Virginia Woolf se révèle aussi une amie sans égale : directe et empathique, curieuse et attentive. L’écrivaine s’ouvre ici à ses amies d’une vie, celles qui, plus que toutes autres, ont pénétré son univers secret de passions et de pensée.
Ma lecture
Chère lectrice, cher lecteur,
Quoi de mieux qu’une lettre pour parler de ce recueil de correspondances de Virginia Woolf paru dans la même collections que Austen, pas de femmes parfaites s’il vous plait dont je vous ai parlé il y a quelques jours. Je n’ai pas la prétention d’avoir le talent de Virginia, mais cela me donne envie de le faire de cette manière, retrouver l’art d’écrire pour parler de soi, des autres, de la vie, de ce que l’on aime…..
Si je dois recommander des voix représentatives de la littérature anglaise, je ne peux manquer d’évoquer Jane Austen et Virginia Woolf, deux écrivaines qui savaient manier la plume, deux femmes j’oserai dire « modernes », pleines d’esprit, de sens critique et d’ironie.
Pour Virginia Woolf, les lettres du recueil sont celles adressées aux « femmes de sa vie » : Vanessa, sa sœur bien sûr, sa complice-confidente mais aussi Violet Dickinson, Vita Sackville-West, Ethel Smyth entre autres, certaines amies, amantes mais qu’importe ce sont toujours des lettres empreintes de tendresse, d’ambivalence, d’humour, de déclarations enflammées mais aussi de doutes et de certitudes.
J’ai eu l’idée de lire certaines d’entre elles à voix haute et je dois avouer qu’elles ont pris alors une résonnance toute particulière car je me suis rend encore plus compte du ton de celles-ci, de leur douceur ou de leur fermeté de l’omniprésence de la nature et de son exigeant travail d’écrivain
Lettre à Vita Sackeville-WestJe suis très heureuse et pas très heureuse. Aimes-tu que, dans les lettres, ces états d’esprit aient la préséance sur toute autre chose ? (…) Je lis Proust, Henry James, Dostoïevski ; mon bonheur est comme coincé (mais j’utilise trop de métaphores) entre ces blocs de granit (étant désormais des blocs de granit, je peux comparer mon bonheur à de la salicorne, une petite plante rose que je cueillais enfant en Cornouailles). (p44-45)
Je te dirai que ce que j’ai trouvé particulièrement réussi dans cette collection : c’est d’avoir sélectionné les lettres les plus représentatives du caractère et de la sensibilité de ces deux écrivaines. Qui peut encore dire que Virginia Woolf était une personne froide, sans charme après avoir lu sa correspondance ? Certes je ne peux écarter le fait qu’elle a dû traverser des périodes sombres mais moi je n’ai en tête que la richesse de son écriture, de la recherche de la justesse de ses mots et de ses réflexions sur la société qui l’entoure. Une femme libre !
A qui a peur de Virginia Woolf…. j’enverrai ce petit livre dans son enveloppe-couverture prévue à cet effet afin de lui démontrer que la peur n’évite pas le danger et que le seul danger c’est d’avoir entre ses mains une correspondance pleine de charme.

Alors, cher lecteur, chère lectrice, t’ai-je convaincu ? Que restera-t-il de nos mails, sms, post etc…. dans quelques années ? Nous avons la chance que les écrivain(e)s d’autrefois n’aient pas connu ce mode de communication et que leurs lettres nous parviennent grâce à de telles publications.
J’espère que tu auras autant de plaisir que moi à la lire, la relire, à écouter cette femme dont l’esprit était toujours en éveil et que tu auras envie d’en parler autour de toi, comme je le fais, pour donner envie de la lire, de la découvrir et de l’aimer.
Bien à toi,
Murielle
Traduction de Louise Boudonnat et Delphine Ménage
Editions L’Orma – Mars 2020 – 62 pages
Ciao
J’aime cette chronique sur la forme comme sur le fond. Belle idée de faire une lettre au lecteur à partir des lettres de Virginia Woolf. Sur le fond, je partage. Je me suis privé trop longtemps de cette auteure incroyable à cause du reflet renvoyé que je crois mensongé. Ses écrits eux parle directement au lecteur… Belle journée
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belle chronique qui me fait encore plus regretter de ne pas avoir commencé à lire l’oeuvre de Viginia Woolf.
je ressentais un puissant besoin de m’y mettre en refermant ce matin le dernier livre de Tatiana de Rosnay « Les fleurs de l’ombre » 🙂
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Ah oui Mes Dalloway 😉
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Chère Murielle,
Vos mots m’ont convaincue si tant est qu’il fallût me convaincre ! J’aime tellement V. Woolf et je lirai volontiers ces lettres…
Bien amicalement,
Sandrion
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Nice blog
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Joli billet et bravo d’avoir repris cet exercice littéraire.
Celui-là est dans ma liste d’envie depuis que j’ai vu sa parution !
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[…] Tout ce que je vous dois. Lettres à mes amies de Virginia Woolf […]
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