Ludovic et le voleur de regard de Anne-Marie Bougret

LUDOVIC ET LE VOLEUR DE REGARD IGLudovic est un adolescent mal dans sa peau. Elevé dans un logement lugubre par sa mère, qui le considère comme son souffre-douleur, il prend la fuite. Une rencontre avec la belle Adélaïde, dont il tombe amoureux, redistribue les cartes de son destin. Elle lui présente son beau-père, Théobald, un vieil écrivain aveugle, qui vit dans un impressionnant manoir. Les lieux renferment un secret qui pousse le jeune homme à mener son enquête. En sortira-t-il indemne ?
Ce récit nous entraîne, tour à tour dans un Manoir en France, à Buenos Aires et à Marrakech dans les souks aux mille parfums et autant de ruelles…
Une belle histoire d’amour et d’amitié qui côtoie le paranormal, mais aussi l’horreur de certains trafics orchestrés par des êtres immondes.

Ma lecture

J’ai fait la connaissance d’Anne-Marie Bougret grâce à son précédent roman sur Virginia Woolf Intrigue chez Virginia Woolf de Anne-Marie Bougret, un intérêt que nous avons en commun pour cette grande plume de la littérature anglaise.

Dans ce deuxième roman, destiné à la jeunesse, elle aborde, à travers le personnage de Ludovic, le sujet du trafic d’organes. L’adolescent, se rêvant écrivain, possède un talent je dirai même plus un don : concernant les personnes qui l’entourent, il a la faculté d’avoir une écriture magique, automatique qui lui révèle l’avenir de ceux-ci…. Devenant le lecteur d’un écrivain aveugle vivant dans un manoir, il va tomber fou amoureux de la belle-fille de celui-ci, et va apercevoir un jeune garçon inconnu dans le parc…. Ludovic va devenir à la fois enquêteur, défenseur et justicier face à des trafiquants d’organes en compagnie de ses ami(e)s.

J’ai tenté de retrouver ma position d’enfant ou de jeune adolescente pour cette lecture qui comporte tous les ingrédients pour tenir en haleine : intrigue, sentiments, amour des animaux, amitié mais surtout il aborde un trafic peut-être pas très connu pour eux. L’écriture est agréable, parfois à mon goût fournissant un peu trop de détails environnementaux à l’histoire (description des lieux, vêtements, objets etc…) mais là c’est la lectrice adulte qui parle… J’ai peut-être trouvé très appuyée dans presque « l’horreur » la relation entre Ludovic et sa mère, une sorte de mère Thénardier, mais cela fera réagir les jeunes lecteurs et expliquer la démarche de Ludovic. Un autre petit regret, mais peut-être dû au fait que je suis adulte, j’ai trouvé la deuxième partie (Ludovic adulte qui poursuit son enquête en Argentine et au Maroc entre autres) peut-être pas assez développée mais on peut la considérer comme l’épilogue de l’histoire.

Ludovic, tel un chevalier des temps modernes habité de nobles et beaux sentiments et épris de justice, va tout mettre en œuvre pour arriver à mettre en échec ces odieux commerces d’organes, un sujet difficile à traiter pour la jeunesse mais l’auteure le fait avec délicatesse, justesse et s’avère éducatif pour en révéler le fonctionnement.

Comme je le dis, mes chroniques sont l’exact reflet de mon ressenti à la fin de ma lecture, sans aucune influence de quelque sorte que ce soit même quand il s’agit de proposition d’auteur(e)s. C’est une lecture agréable, fluide, instructive sur un sujet difficile et je pense que des jeunes lecteurs prendront plaisir à suivre ce récit ou rebondissements et sentiments sont les maîtres mots.

Merci à Anne-Marie Bougret pour sa confiance

Auto Édition -247 pages – Juillet 2020

Ciao

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