Jonathan Livingston le Goëland de Richard Bach – Photographies de Russell Munson

JONATHAN LIVINGSTON IGDécidément, Jonathan Livingston n’est pas un goéland comme les autres. Sa seule passion : voler toujours plus haut et plus vite pour être libre.
Mais cet original qui ne se contente pas de voler pour se nourrir ne plaît guère à la communauté des goélands. Condamné à l’exil, seul, Jonathan poursuit ses découvertes, sans peur, sans colère. Il est seulement triste de ne pouvoir les partager, jusqu’au jour où il rencontre des amis…
Jonathan apprend alors à briser les chaînes qui emprisonnent son corps et ses pensées.

Ma lecture

Voilà un roman dont je connaissais, sans l’avoir lu, le sens car il fait partie, comme par exemple Le petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry, des romans initiatiques et philosophiques que l’on évoque souvent, même sans l’avoir lu, quand on veut parler de liberté.

Jonathan est un rebelle dans le clan des goëlands : il ne se contente pas de voler comme les autres avec comme seul but se nourrir, lui il veut plus, il veut aller plus haut, plus vite, il cherche la perfection que ce soit dans son vol mais aussi dans son plongeon ou son atterrissage. Alors il essaie, il tente, il tombe mais recommence et finira même par être exclu. Mais c’est plus fort que lui, que tout il s’obstine, trouve et va vouloir transmettre son savoir à d’autres…..

Un court roman, une leçon de ténacité, de philosophie et de connaissance de soi et de ses capacités. Richard Bach, descendant lointain de J.S. Bach,  pilote d’avion de formation, choisit ce qu’il connaît : le ciel et ses occupants et quoi de mieux que le goëland, qui plâne au-dessus de la mer, de l’immensité. Qui n’a pas rêvé en les regardant voler au-dessus de l’eau d’être libre comme ils le sont, de voler si haut et de retrouver le sol ou la mer avec autant d’élégance ?

Il est seul Jonathan mais il est libre : libre de ses choix, libre dans sa tête, malgré les remarques, l’exclusion mais il ne restera pas seul longtemps car il intrigue certains et comme il souhaite transmettre ce qu’il a découvert, il va l’enseigner car il ne veut pas, à l’image de ses congénères se contenter de suivre le troupeau sans chercher à savoir, à comprendre s’il n’y a pas autre chose, un autre sens à tout, une autre manière de faire, de vivre.

A la manière d’un pilote, Richard Bach se glisse dans Jonathan, utilisant ses connaissances en voltige et en vitesse pour faire de Jonathan une sorte de double philosophique mais j’ai trouvé parfois que justement il y avait trop de termes techniques certes parfois de beaux loopings mais qui enlevaient de la poésie au texte.

Un ouvrage illustré par de très belles photos en noir et blanc de Russel Munson qui nous transportent dans les airs à la poursuite de l’absolu, comme pour suivre Jonathan, comprendre ce qui l’anime et ce qu’il poursuit :

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Dépasser son soi, ce que la règle ou l’habitude nous imposent, chercher au-delà, tomber puis recommencer, admirer et savourer la réussite, rebondir sur ses échecs voilà ce que Jonathan découvre et retient.

Oui Jonathan, tu es libre, tu as acquis la sagesse, ta sagesse et tu es généreux et passeur de savoir. Chacun peut y trouver le sens qu’il souhaite, des réponses et comme pour Fletcher Lynd le Goëland, trouver son propre paradis.

Regarde avec ton esprit, découvre ce dont, d’ores et déjà, tu as la conviction et tu trouveras la voie de l’envol. (p86)

Traduction de Pierre Clostermann

Editions Flammarion – 1973 (1ère parution E.U. 1970) – 87 pages

Ciao

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