Les Bordes de Aurélie Jeannin

LES BORDESLes Bordes, c’est un lieu et c’est une famille. En l’occurrence, sa belle-famille qui ne l’aime pas. Elle, Brune, le bouclier. Mère responsable, tenant solidement sur ses deux jambes, un œil toujours fixé sur le rétroviseur ou l’entrebâillement de la porte, qui guette, anticipe, tente de maîtriser les risques. Ce week-end, comme chaque année en juin, elle prend la route avec ses deux enfants pour rejoindre Les Bordes et honorer un rituel familial.
Pour celle qui craint chaque seconde l’accident domestique, Les Bordes ressemblent à l’enfer. Trop de jeux extérieurs, trop de recoins, de folles libertés. Trop de silence et de méchancetés à peine contenues. Trop de souvenirs. Aux Bordes, Brune saura-t-elle esquiver le pire ? Est-il possible pour une mère de protéger ses enfants ?

Ma lecture

Que dire de ce roman ? Une femme Brune Borde, mariée, deux enfants, juge d’instruction est au bord de la crise de nerf alors qu’elle arrive sur les terres de sa belle famille dont elles portent le nom, les Bordes, propriété où elle n’est pas la bienvenue, où elle ne s’y sent pas à sa place ? Une mère submergée par son rôle et par le doute qui s’installe en elle à chaque heure sur la manière dont elle s’occupe de ses enfants, sur l’amour qu’elle leur porte, sur sa relation à son mari ? Oui c’est tout cela et c’est peut-être autre chose mais que j’ai eu du mal à arriver au bout et à en saisir tout le sens. J’attendais qu’une lueur d’intérêt s’éveille en moi et même si en fin d’ouvrage un événement du passé peut en partie expliquer tous ces malaises ou que la maladie dont elle souffre, la prosopagnosie (elle ne reconnaît pas les visages) l’isole dans une sorte de brouillard, que ma lecture fut laborieuse.

Je viens de prêter attention à l’illustration de la couverture et n’avait pas vu qu’au milieu des feuillages qu’un reptile s’y glissait. Peut-être que le ver est dans le fruit de cette narration. L’écriture par petites phrases m’a gênée même si elle voulait être représentative de l’état de stress de l’héroïne, ses atermoiements m’ont lassée, cela tourne en rond et j’avais envie de la secouer et au-delà de ces considérations je n’arrivais pas à m’intéresser à cette femme. L’évocation de son passé m’a surprise par le choix de vie qu’elle a fait et tout cela m’a semblé finalement un peu comme un patchwork d’idées et d’orientations jetées comme cela pour en faire un récit féminin sur fond de charge mentale sans oublier en fond une vague affaire de secte qu’elle instruit et qui se retrouve là, par bribes et dont on ne comprend pas vraiment ce qu’elle vient y faire. 

Autre question qui me vient : une juge d’instruction peut-elle avoir du discernement dans ses jugements quand elle se trouve dans un tel état psychologique ? 

Je ne dis pas que ce n’est pas un bon roman mais il n’est pas pour moi par sa forme, par l’écriture et j’ai résisté à l’envie de l’abandonner uniquement parce que la curiosité me poussait à découvrir la fin, pour avoir presque confirmation que, non, ce livre n’est pas pour moi.  Peut-être parce qu’il y a eu pléthore de romans sur ce thème (et ce n’est pas inutile de parler de ce sujet) mais je n’ai rien ressenti alors que j’aurai pu avoir de la compassion pour cette femme au bord du burn-out et je la quitte en la laissant à son désarroi, à ses choix.

Bof-bof mais je vous invite à lire d’autres ressentis chez Antigone, Christlbouquine, Christelle.

Merci à Lecteurs.com pour cette lecture

Editions Harper Collins – Janvier 2021 – 221 pages

Ciao 📚

7 réflexions sur “Les Bordes de Aurélie Jeannin

  1. Je ne connais pas mais par rapport à ta question sur l’était psychologique de la juge, c’est bien là une partir du problème, nous sommes tous humains, avec nos hauts et nos bas, avec nos préjugés et nos a prioris et je ne suis pas certaine que les bonnes décisions soient toujours prises…

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